Samedi 20 mai 2023, pour la 11ème année consécutive, des milliers de personnes se mobilisent à nouveau pour dénoncer le système agrochimique industriel et ses conséquences désastreuses sur la santé humaine et l’environnement en France et ailleurs dans le monde.
L’agro-industrie pour toujours les mêmes raisons de rentabilité, continue de mettre la santé des français en danger. Les pesticides utilisés par l’agriculture intensive sont en grande partie suspectés d’être cancérogènes, toxiques pour la reproduction ou l’ADN ou perturbateurs endocriniens. La FNSEA et le Ministre de l’agriculture, se cachent actuellement derrière la crise provoquée par la guerre en Ukraine et demandent une levée des interdictions européennes de certains intrants de synthèse…

« Pour la 11ème année consécutive, des milliers de personnes se mobiliseront pour dénoncer le système agrochimique industriel et ses conséquences désastreuses sur la santé humaine et l’environnement en France et ailleurs dans le monde.
Des marches auront lieu partout en France et dans le monde pour défendre :
· La biodiversité
· L’agroécologie et l’élevage paysan
· L’agriculture sans pesticides de synthèse, ni OGM
· La santé de tou·tes
· La reconnaissance et la réparation des victimes du système agro-industriel (agent orange, chlordécone, glyphosate et autres pesticides)
· L’alimentation saine accessible à tou·tes
· La redistribution équitable de l’argent de la PAC
· La justice environnementale
· La sortie des traités de libre-échangeA l’heure où les scandales et les procédures en justice s’accumulent (DAP, chlordécone, agent orange, glyphosate, nouveaux OGM…), nous devons nous mobiliser massivement pour dénoncer ce système agro-industriel destructeur et promouvoir les alternatives pour en faire un modèle vertueux pour la santé humaine et la biodiversité. »
Journée contre Monsanto-Bayer 2023 (France)
En effet, depuis plusieurs semaines, l’industrie agroalimentaire exerce une pression croissante afin de revenir sur les récentes interdictions de pesticides en France. Ceci, avec le soutien actif du gouvernement. Le ministre de l’agriculture même, est allé jusqu’à remettre en cause l’indépendance et la décision de l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses). Plus précisément, le but de la manœuvre est de mettre les règles françaises en conformité avec le socle minimal établi par l’Union européenne, notamment en ce qui concerne les produits phytosanitaires. Des pesticides, comme les fongicides, les herbicides ou les insecticides, mais aussi les répulsifs ou les régulateurs de croissance sont concernés.
Actuellement, certains pesticides sont exclusivement interdits en France. Dans un marché ouvert, cela crée une situation de concurrence dure pour les producteurs français, alors que leurs homologues des autres pays de l’UE ne sont pas soumis aux mêmes normes. En réponse à ces inquiétudes, de nombreux pays ont mis en place des réglementations pour encadrer l’utilisation des pesticides et encourager des pratiques agricoles durables. Des méthodes alternatives de lutte contre les ravageurs, telles que l’agriculture biologique, l’utilisation de prédateurs naturels et de bonnes pratiques agricoles, sont également promues afin de réduire la dépendance aux pesticides.
Parallèlement, nous assistons à un effondrement de la biodiversité ainsi qu’à une augmentation des cas de cancers et de maladies neurodégénératives.
L’UFC-Que Choisir a rendu publique en mars dernier une analyse critique des 14 000 contrôles sanitaires officiels sur les aliments vendus en France qui révèle que plus de la moitié des fruits et légumes de l’agriculture intensive testés sont contaminés par des pesticides suspectés d’être cancérogènes, toxiques pour la reproduction ou l’ADN ou perturbateurs endocriniens.
Il est donc impératif d’interdire les pesticides les plus dangereux et de tout mettre en œuvre pour éliminer les produits chimiques de l’agriculture.
