Non au projet de contournement Ouest de Nîmes : Alerte enquête publique

NÎMES, MILHAUD et CAVEIRAC : projet de contournement Ouest de Nîmes sur le territoire des communes.

Coup de pouce : NOUS NE VOULONS PLUS D’AUTRE GCO EN FRANCE – cette autoroute à péage à l’ouest de Strasbourg imposée par l’Etat en 2018 et validée par la justice en 2023 – Ainsi, face aux enjeux climatiques et énergétiques, il n’est plus entendable de vouloir construire de nouvelle route en France alors que des mobilités alternatives au tout-routier existent, notamment pour réduire les nuisances liées au trafic. C’est pourquoi, nous apportons notre soutien aux opposants du contournement ouest de Nîmes.

ARGUMENTS POUR UNE CONTRIBUTION A L’ENQUETE PUBLIQUE

Le CONIM est un projet d’un autre temps ressorti des cartons 30 ans plus tard et inadapté aux enjeux du XXIème siècle. Ses impacts seraient irréversibles, que ce soit au niveau environnemental ou sanitaire sans résoudre tous les problèmes de circulation.

Le dossier présenté par la DREAL ne correspond plus aux enjeux d’aujourd’hui si on se réfère au dernier rapport du GIEC, celui de la COP 15, aux propos tenus par le Président de la république,  par la Première ministre et autres consorts.

Ci-après, vous trouverez un argumentaire pour vous aider à contribuer. Evitez les copier-coller. Construisez votre texte de manière à le personnaliser.

Tous les citoyens peuvent y participer

IMPACTS SUR L’ENVIRONNEMENT

DESTRUCTION DU MILIEU NATUREL :

  • 185 hectares détruits, en sachant que dans la séquence E.R.C, la seule solution évoquée est la compensation, dans un lieu qui reste vague.
  • Le tracé du contournement coupe deux corridors écologiques : une trame verte qui est un couloir migratoire et une trame bleue, réseau hydraulique, que les travaux rendront très vulnérables.
  • Fragmentation et destruction de l’habitat de nombreuses espèces animales dont certaines sont protégées (psammodrome d’Edward, pie-grièche méridionale, lézard ocellé,…) ou pas comme le sanglier (=> augmentation de sa présence en ville et sur la route).
  • Les déplacements de terre (déblais, remblais) vont favoriser la prolifération d’espèces invasives (EVEE)  notamment   le Figuier de Barbarie présent dans la zone (secteur les Pondres) et qui n’est pas mentionné dans l’étude.

CONSOMMATION DES RESSOURCES

  • La réalisation des travaux nécessitera un apport d’eau colossal pour l’élaboration de certaines tâches (nettoyage, arrosage du chantier, fonctionnement des locaux sanitaires, fabrication de béton, arrosage des nouvelles plantations…)

DETERIORATION DU PATRIMOINE

  • Le projet porte atteinte au patrimoine local avec la destruction d’une vingtaine Capitelle (1) et des Clapas (2)

(1) Une capitelle est une cabane en pierre sèche, c’est-à-dire sans mortier, servant autrefois d’abri temporaire à de petits propriétaires, à leurs outils et à leurs produits agricoles dans les anciennes garrigues des villes du département du Gard. Wikipédia

(2) Un clapas est un long tas de pierres érigé à la suite du défonçage et de l’épierrement d’une terre en vue d’en faire un champ. Wikipédia

AUGMENTATION DU RISQUE D’INCENDIE :

  • « Sur tous les incendies qui se déclenchent, 3 à 8% sont de cause naturelle, 40% d’origine malveillante, et le reste sont des incendies par imprudence ou négligence, dont la première cause est le jet de mégot par la fenêtre d’un véhicule »,

RISQUE INONDATION & POLLUTION DE L’EAU

Tout sol imperméabilisé ne permet pas l’approvisionnement des nappes phréatiques et accélère le ruissellement des eaux de pluie (épisodes cévenols). Ainsi, deux facteurs de vulnérabilité :

  • vulnérabilité des eaux souterraines : risque de pollution très forte et forte en fonction des secteurs pour les eaux souterraines. Le délit général de pollution des milieux est d’un délit d’écocide !
  • vulnérabilité des eaux superficielles : vulnérabilité très forte des ruisseaux secteurs : Vallongue, mas de Granon, des Pondres et St Césaire. Il y a là une mise en danger des riverains.

POLLUTION VISUELLE

VIBRATIONS CAUSÉES PAR LE CHANTIER

  • Explosifs liés à des tirs de mines,
  • les engins mécaniques puissants de chantiers (compacteurs, marteaux piqueurs),
  • transport lié aux engins mécaniques et autres véhicules.
  • Aucun suivi des bâtiments à plus ou moins long terme n’est prévu !

CIRCULATION

Un projet qui augmente les kilomètres parcourus sont un réelle gain temps pour un coût où l’argent serrait utile à financer les mobilités alternatives comme le vélo, le train, les transports en commun, le covoiturage, …

Un projet qui augmente le nombre de km parcourus : une personne qui va faire ce trajet 2 fois par jour va vite se rendre compte que ce n’est pas rentable pour elle et va ré utiliser la N106.

Gain de temps (confort) : le contournement ouest de Nîmes d’un coût de 300 millions € permettra de gagner entre 5 et 3 minutes !

Un projet qui augmente le nombre de véhicules

DES DOCUMENT INCOMPLETS :

Les informations liées à cette requalification de la N106 pour un montant de 1,92M€ ne sont pas détaillé dans le dossier. Il est indiqué : « Aménagement de la N106 en route express 2×2 voies et création de 2 échangeurs ». Pourquoi vouloir créer le CONIM alors qu’il est prévu l’aménagement de la N106 en route express 2×2 voies et création de 2 échangeurs ????

La mise en compatibilité du PLU de Nîmes ne peut être validé en l’état actuel du dossier.

LES NUISANCES SONORES et des protections acoustiques insuffisantes

QUALITÉ DE L’AIR :

La hausse du nombre de kilomètres parcourus a pour conséquence d’augmenter la quantité de carburant consommé et donc d’augmenter les émissions de GES (gaz à effet de serre) générées par les trafics. Une augmentation générale de l’ordre de 10 à 15 % sur la majorité des polluants (CO, NO2, Particules, SO2, métaux lourds) et de 0 à 2% sur le benzène et les COVNM.

Ce à quoi il faut rajouter la PERTE DE VALEUR VENALE DES BIENS

DES SOLUTIONS ALTERNATIVES

Dans le dossier elles sont évoquées mais elles n’ont pas été étudiées par les services de l’Etat. Aujourd’hui c’est pourtant une recommandation du COI !

Toutes les alternatives que les opposants proposent ont le même but que celui du CONIM. Mais ils préfèrent la mise en place résolue d’un vrai réseau attractif de transports propres à la fois compétitifs et complémentaires à la voiture individuelle.

D’une part, étudier la création de plusieurs parkings de covoiturage et favoriser le multi modal, Bus, Vélos, TER, doivent être une priorité.

Également, afin de diversifier les offres de déplacement :

  • La fréquence des passages de bus hors agglomération devrait être augmentée et adaptée, de même que la liaison ferroviaire Alès-Nîmes (puisqu’il s’agit aussi de désenclaver les Cévennes).
  • des voies vertes devraient être mises en service au plus tôt.
  • Enfin, le projet du TRAM TRAIN Nîmes- Sommières qui aura un impact plus que positif sur la diminution du trafic en Vaunage.

Ne pas oublier le ferroutage pour limiter le nombre de poids lourds.

D’autre part, l’aménagement de la RN 106, dans la traversée de Nîmes, avec la mise en place de carrefours à dénivelé au droit du CHU Carrémeau ainsi qu’à l’entrée Nîmes-Ouest de l’autoroute A9. Tout en améliorant le cadre de vie des riverains (installer des murs antibruit absorbants), le passage en 2×2 voies entre la Calmette et Nîmes.

AVIS DES INSTITUTIONS CONSULTATIVES

  • Conclusion Comité d’Orientation des Infrastructures (COI) :

Le COI constate que ce projet correspond à des enjeux de circulation locale et de desserte de territoires à proximité. En l’absence d’enjeux concernant des échanges de longue distance, et ne s’agissant pas d’un territoire de faible densité isolé, l’Etat serait légitime à ne pas participer au financement des travaux.

Il est vraisemblable que les mesures environnementales encore insuffisamment étudiées, conduisent à revoir à la hausse le coût du projet. En tout état de cause, le plafond qui semble avoir été annoncé à 60M€ ne saurait être augmenté.

  • Dernière conclusion de l’Autorité environnementale (23/02/2023) :

Dans son premier avis, l’Ae concluait que de nombreux éléments manquaient pour pouvoir apporter la démonstration de l’utilité publique du projet et la justification des raisons impératives d’intérêt public majeur, nécessaires pour pouvoir déroger à l’interdiction d’atteinte aux espèces protégées. Alors que ce projet correspond à des enjeux de circulation locale et de desserte de territoires à proximité, il pourrait porter atteinte à des espèces et habitats naturels à enjeu européen. Le mémoire en réponse n’apporte pas d’éléments nouveaux en termes de protection de la biodiversité et d’atténuation du changement climatique : les mesures d’évitement, de réduction et de compensation sont insuffisantes pour prendre en compte ces enjeux de façon proportionnée aux atteintes du projet. Le mémoire en réponse confirme l’incohérence de plusieurs hypothèses et, en corollaire, de plusieurs conclusions, tout particulièrement celle relative au bilan des avantages et des inconvénients socioéconomiques du projet.


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