Qu’est ce que le GCO ?
Pourquoi ce projet ?
Une fois le GCO en place, un projet complémentaire de conversion de l’autoroute actuelle traversant l’eurométropole Strasbourg en « boulevard urbain » est envisagé avec une urbanisation le long du tracé : maisons, commerces, …
Pourquoi une opposition au GCO ?
Or, la majeure partie du flux routier concerne des personnes qui vont et viennent à Strasbourg – trafic pendulaire lié en particulier à l’activité économique de l’Eurométropole Strasbourg qui concentre près de la moitié des emplois du département – et non pas qui traversent (transit). Les meilleures estimations de la réduction du trafic indiquent une diminution de 3,8 %, soit passer de 155 000 véhicules/jour à 149 000 véhicules/jour (source CGEDD – CETE 2013). Contrairement au contournement de Reims, qui lui avait une utilité vu que la plus grosse partit du trafic était du transit, le GCO ne changera rien à la situation Strasbourgeoise.
Alors comment garantir son efficacité ? Il suffit d’imposer aux camions en transit de passer dessus et de garantir qu’il y ait suffisamment de camions. Ce qui mène à un développement du transport routier, à la construction d’un lien direct entre les autoroutes allemandes et françaises, pour faciliter leur passage vers le GCO. Le financement de ce contournement justifiera toutes les politiques de renforcement du transport routier pendant des années, et amènera une avalanche de camions à court moyen et long terme sur l’Alsace (9 000 camions supplémentaires). Nous sommes loin des accords de Paris de la COP21, et de l’amélioration de la qualité de l’air (troisième cause de mortalité en France).
Le GCO est donc une autoroute qui va consommer 300 hectares des terres les plus fertiles d’Europe, coûter chers, et en plus ne réglera ni les problèmes de bouchons ni les problèmes de qualité de l’air.
Quelles alternatives ?
Avec un budget d’un demi milliard, il y a largement moyen de faire mieux.
Ensuite les camions en transits vont pour la plupart à Bâle où ils sont mis sur des trains pour traverser la Suisse.
Les lignes ferroviaires existant déjà, il suffirait de mettre une grosse gare ferroviaire marchande à Lauterbourg et une du coté de Sarreguemines, et de faire des allés directs pour traverser l’Alsace et la Suisse. Avec un arrêt possible à la gare marchande de Strasbourg, et l’ensemble des camions en transit ou qui livrent Strasbourg disparaîtraient des routes, et leur pollution des poumons des habitants. Niveau emploi : les trains seraient conduits/gérer/(produits?) par des locaux, ce qui est bien plus intéressant que le GCO qui ne créera que peu d’emplois une fois achevés. Du point de vue des camions seuls, cette solution seule est plus avantageuse que le GCO car elle traite et les camions en transits, et ceux qui desservent Strasbourg.
Les pistes cyclables qui permettent de s’éloigner du centre-ville ne sont aujourd’hui pas éclairée, ne sont pas bien entretenues, et sont dangereuses en cas de croisement et/ou de dépassement. Il faudrait des stations de vélop, en périphérie, proche de parking.
Au niveau du territoire départemental, la tendance actuelle est vers une suppression des TER et des petites lignes. L’Alsace est l’un des territoires Français les mieux maillé en matière de réseau ferré. Profitons-en et facilitons ce type de transports avec à nouveau des systèmes combinés train/tram/vélo.
Il existe d’autres solutions, qui incluent le covoiturage, ou l’assouplissement et le panachage des horaires d’arriver et de départ des employé.e.s dans les entreprises en particulier pour le tertiaire.
Le collectif GCO NON MERCI a travaillé sur des solutions qu’il a regroupé dans un livret « 10 solutions pour faire sauter les bouchons » que vous pouvez consulter ici – Bien entendu, comme les opposants le répètent souvent, ces solutions sont une base de réflexion. Elles peuvent évoluer. Il peut en avoir d’autres.
Changer de modèle !
Tout ça pour dire que le projet du GCO qui a été pensé dans les années 70 est une solution de cette époque de sur-consommation. Aujourd’hui en 2017, il est temps de réfléchir avant d’agir, de ne pas se laisser manipuler par les multinationales comme Vinci qui ont comme priorité numéro une leur bénéfice, et de mettre en place des solutions durables, qui vont vraiment régler nos problèmes, tout en respectant et protégeant les citoyen.ne.s et leur environnement.
– Sur un texte de Michaël Krüger, militant écologique –
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